02
Jun 10

Préparez vos grèves

En France, une réforme de l’éducation = une grève, c’est une bonne vieille loi vérifiée et re-vérifiée chaque année. Pour un peu, ça servirait presque de cours d’éducation civique aux élèves qui manifestent (enfin, pour les élèves qui manifestent en sachant de quoi ils parlent, pas pour le mouton basique qui cherche juste une occasion de rater les cours, et il y en a beaucoup croyez moi).

Dans son dernier article, Olivier Ertzscheid nous propose une revue, bien sur très subjective (c’est son blog, son opinion) du dernier projet de loi de Luc Châtel (notre ministre de l’éducation nationale). Bien que l’article se livre à des pratiques dangereuses, comme la citation de documents hors contexte, toutes les sources sont citées, on peut donc vérifier les faits. Et bien que cinglant, il est assez bien écrit.

Par ailleurs, on notera la fine stratégie de notre cher ministre d’amener son projet de réforme quand les vacances arrivent, tentative (désespérée ?) d’éviter un soulèvement massif. À voir donc comment va passer ce nouveau projet de loi, que je n’ai pas lu, et donc sur lequel je ne donnerai pas d’avis personnel (comment ça, “planqué” ?).

PS. J’en profite pour mettre cet article avec une récente recommandation de l’OCDE, qui incite les états à réduire leurs déficits tout en préservant les plus productives, comme l’éducation ou la recherche. Un article du point, entre autres, parle de cette recommandation.


28
May 10

Big Brother awards

Le 12 Mai dernier ont été élus comme chaque année les vainqueurs des Big Brother Awards. Pour ceux qui ne connaissent pas, y sont élus les personnes/entreprises qui ont réalisé les meilleures performances en termes d’atteinte à la vie privée au cours de l’année passée.

On y apprend donc entre autres que BNP Paribas couvre ses employés qui dénoncent les sans papiers, ou que le maire de Nice a dépensé 8 millions d’euros pour installer 600 caméras de «vidéo protection» (on ne dit plus «vidéo surveillance», ça rappelle aux gens qu’on les flique) dans sa jolie ville. Je vous invite à lire la liste complète des résultats, très instructive.

Enfin cela dit, je ne comprends par pourquoi on en fait tout un fromage, sachant que toutes ces mesures de sécurité ne gênent que les gens qui ont quelque chose à se reprocher…

(Et pour finir, le concours du jour: une phrase ironique s’est glissée dans ce message, sauras tu la retrouver ?)


21
May 10

Post croisé: Ilmars Poikans le hacker

J’espère qu’avec un nom pareil je vous aurai incité à lire l’article… Le site Presseurop propose un article sur Ilmars Poikans, un hacker Letton qui a réussi à pirater des données fiscales, et qui s’en est servi pour réveler au public que le plan d’austerité du gouvernement s’appliquait plus à certaines personnes qu’à d’autres. Un usage intéressant du piratage donc, puisque pas à but lucratif ou nuisible.

Bonne lecture 🙂


11
May 10

Buenos Aires

Chose promise, chose due, voilà le compte rendu de mon court voyage à Buenos Aires.

Par chance, notre vol arrivait à l’aéroport qui se situe dans Buenos Aires, et pas à une heure de route. Du coup, en 20 minutes on est dans le centre, très pratique. Ça a surtout été super pratique quand mon réveil a pas sonné le jour du retour, et que je me suis réveillé 50 minutes avant le décolage (et j’ai eu mon vol!).

Buenos Aires, c’est beaucoup plus grand que Santiago. C’est aussi plus historique, ça rappelle beaucoup plus une ville européenne de par le style des bâtiments (là où Santiago fait plus penser à une ville des États Unis). Au final, je suis resté très peu avec Paloma et Mayori (que j’accompagnais), vu qu’elles séjournaient dans un hôtel, et moi chez des gens. Le seul moyen de communication étant le mail, ça a été un peu difficile de se synchroniser.

Les deux premiers jours, j’étais hébergé chez Estefany, une dessinatrice fort sympatique, mais aussi pratiqante assidüe de biodanse (moi non plus je connaissais pas). Avec Paloma et Mayori, on a été faire un tour à la feria del libro, un genre de grand salon du livre. C’était intéressant, mais il y avait vraiment beaucoup de monde… J’en ai profité pour acheter Cent Ans de Solitude, de Gabriel Garcia Marquez, un grand classique.

À Buenos Aires, pour se déplacer, il y a ou le métro, ou le bus. Le métro ferme assez tôt, et fait grève, et le réseau n’est pas très étendu, il faut donc souvent se replier sur le bus. Le souci du bus, c’est que le ticket se paye avec des pièces de monnaie (et pas des billets). Et les pièces de monnaie, en Argentine, c’est une denrée (très) rare. Les billets commencent dès 2 pesos (40c d’euro), il faut donc calculer son coup pour être sur de récupérer une ou deux pièces quand on achète quelque chose (sinon, pas de pièces, et pas de pièces, pas de bus). La technique de secours, c’est acheter un alfajor à 2 pesos, mais à la longue ça revient cher. En dehors de l’absurdité de son mode de paiement, le réseau de bus est relativement efficace et fiable.

Jeudi, en me baladant dans Palermo, un des quartiers de Buenos, j’ai décidé de me poser un peu, parce que j’en avais plein les pattes (et accessoirement je me trimbalais les livres que Paloma avait acheté au salon du livre dans mon sac à dos). Au hasard des rues, je suis tombé sur un café fort sympatoche, l’Esquina Libertad. Le barman était tout seul dans le bar (il devait être 18h), en train de jouer de la guitare, et il m’a ensuite expliqué plein de choses sur Buenos Aires, ce qu’il fallait voir, etc. Comme vous pourrez le voir sur les photos, la décoration était vraiment sympatoche, avec pas mal de peintures murales.

Vendredi, j’ai eu un petit moment de stress vers 17h, quand la personne qui devait m’héberger m’a dit que finalement ça marchait pas. Heureusement, un message sur la liste “urgences” de Couch Surfing et 10 min plus tard, une autre personne m’écrivait pour me proposer de me recevoir 🙂 J’ai donc dormi chez Simo Vendredi et Samedi.

Vendredi soir, on a été voir Fuerza Bruta, une performance entre théâtre, danse, et musique. Il y avait des numéros vraiment intéressants, notamment un où des gens dansent à plat ventre dans une piscine transparente remplie avec un petit peu d’eau savonneuse, suspendue au dessus du public (et avec plein de jeux de lumière). Ce Vendredi c’était une représentation spéciale, avec un DJ qui prenait le relais ensuite. J’ai pas pris de photos du spectacle, parce que c’est un spectacle où on se fait arroser, et mon appareil n’est malheureusement pas waterplouf. Après le spectacle, on a été dans un autre bar, un peu moins sympatique, mais pas si mal non plus.

Et Samedi, on a été voir un autre spectacle complètement fou, réalisé par les Studios Cirque de Marseille (comme ça j’étais pas trop dépaysé). Ils avaient tendus des câbles à la mode tyrolienne entre différents immeuble (comprendre immeuble de 10 étages ou plus), au dessus de la Plaza San Martin, et il se déplaçaient dessus déguisés en anges, avant de descendre danser sur la place. Et ils lâchaient des plumes, plein de plumes, au point qu’au final la place entière était recouverte de plumes (et les gens aussi). Du coup, tout le monde est ressorti emplumé (et c’est vachement dur à virer d’un vêtement des plumes), c’était assez marrant.

Et donc Dimanche, retour à Santiago. Au final, 4 jours pour Buenos Aires c’est vraiment court, mais vu la quantité de boulot qui m’attend ici, il aurait été déraisonnable de rester plus longtemps.


05
May 10

Départ pour Buenos Aires

Bon, je vais faire un tour à Buenos Aires jusqu’à Dimanche, avec un peu de chance je ramènerai des trucs intéressants à raconter 🙂


25
Apr 10

Prison Valley : un webdocu bien fait sur l'industrie carcérale aux États Unis

Hier soir, et ce matin, j’ai pris le temps de regarder «Prison Valley», un web-documentaire produit par Arte et réalisé par David Dufresne et Philippe Brault.

Préambule: Qu’est ce qu’un web-documentaire ?
Dans ce cas, ce serait un documentaire qui au lieu de se baser sur un médium uniquement vidéo utilise les techniques du web pour proposer une interactivité plus poussée (diaporama, forums, sondages…). Dans les faits, Prison Valley peut tout à fait se regarder de manière linéaire, comme un documentaire traditionnel. Le documentaire est découpé en épisodes, on peut donc s’arrêter à tout moment, et le documentaire reprend tout seul là où l’on s’est arrêté quand on revient sur la page.

De quoi ça parle ?
Et bien, de Prison Valley… Son vrai nom, c’est Cañon City, une ville paumée à quelques heures au Nord de Denver, dans le Colorado. Sa particularité ? Une ville, 13 prisons. Le documentaire s’intéresse à donc à la vie dans ce milieu plutôt spécial, et en particulier à l’industrie qui se génère autour du milieu carcéral. Où l’on apprend que des prisonniers travaillent pour 50$ par mois, à construire… d’autres cellules, pour les futures prisons1.

Je vous invite donc à faire un tour sur le site de Prison Valley, personnellement j’y suis arrivé depuis un article sur LeMonde.fr.

1 Ceci se pratique aussi en France : plusieurs sous traitants de grandes entreprises françaises travaillent avec des détenus. C’est pas cher, et en plus ça embête pas: pas de grèves, pas de conflits sociaux… Le droit du travail ne s’applique pas dans ce cas, juste les conditions basiques d’hygiène du travail.


11
Apr 10

Ciné: Die Welle

Hier soir, j’ai été voir le film “Die Welle” (“La Vague”) au ciné. Un film remarquablement bien fait, et assez traumatisant sur le fond. Le film est tiré d’un livre “The Wave“, lui même inspiré d’une expérience réelle menée par un professeur de Palo Alto (en Californie) cherchant à expliquer à ses élèves comment la dictature allemande avait pu exister. Pour ce faire, il a le professeur choisit d’expliquer par l’exemple : il commença par imposer une discipline de fer à ses élèves, puis à leur expliquer que le fait que la démocratie incite à l’individualisme soit un fait inacceptable. Il assigna au groupe d’élèves un nom commun, un salut commun, et des valeurs communes telles que “la force par la discipline”, “la force par l’union”, “la force par l’action” ou “la force par l’orgueil”. Au bout de trois jours, il décida de mettre un terme à l’expérience, le mouvement commençant à sortir de son contrôle…

Le film se base donc relativement fidèlement sur ces faits, et est d’un réalisme assez surprenant (c’est d’ailleurs ce qui dérange). Donc, si vous avez l’occasion de le voir, ce film a toutes mes recommandations.


11
Apr 10

Dimanche, c'est tambouille: Congre coco ananas

Comme lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi, c’est ordi, dimanche, c’est pas ordi. Bon, en fait, si, mais moins que les autres jours. Donc, si c’est pas ordi, c’est cuisine!

Et aujourd’hui, sur un coup de tête, c’est congre coco ananas. Donc, voilà la recette (tadam), du congre ananas coco:

Difficulté: pas dur, à part l’ouverture de la noix de coco
Chiantitude: très chiant à faire. Beaucoup de cubes à découper, et la noix de coco à ouvrir
Coût: le plât complet, qui me fera bien la semaine, me revient en gros à 7€ (pour 1kg de congre, une noix de coco, et un ananas que j’ai pas totalement utilisé).

Ingrédients:

  1. Du congre (on s’en serait douté). Perso j’ai mis un kilo. Au début j’en voulais moins (1 kilo à manger tout seul…), mais au marché pas possible d’acheter un bout de congre. C’est un congre entier, ou pas de congre.
  2. Une noix de coco
  3. Un ananas
  4. C’est tout

Préparation:

  1. La partie la plus rigolote : ouvrir la noix de coco (demandez l’aide à un adulte, on peut se faire mal). Wikipedia explique comment faire, et ça a marché ici. J’ai d’abord enlevé la fibre de la noix de coco (très importante la fibre, c’est ce qui permet à l’hirondelle, africaine bien sur, ou alors deux européennes peut être, de porter la noix de coco). En dessous de la fibre, il y a trois petits ronds où la coque est beaucoup plus fine, on perce les trois avec un tournevis, et on vide l’eau qu’il y a à l’intérieur de la noix de coco dans un bol (on va l’utiliser par la suite). Une fois la noix de coco vide, on l’ouvre pour de vrai. Ici j’ai fait des trous sur l’équateur de la noix avec une masse et un ciseau à bois, au bout de 4 trous elle s’est ouverte. Une foix la noix de coco ouverte, s’il vous reste des doigts valides, il faut retirer la pulpe de la noix. Avec la pointe d’un couteau, on dessine une grille dans la pulpe, et on extrait les cubes avec une cuillère à soupe. Si vous avez pas de chance comme moi, il reste une couche de carcasse accrochée au cubes, il faut l’enlever. J’ai coupé la pulpe en petits dés, mais râpée ça doit être bien aussi. On met ensuite les petits cubes et l’eau de la noix de coco dans une marmite.
  2. Beaucoup plus facile : l’ananas. La moitié de l’ananas suffit, là aussi coupée en petit dés. Une fois les petits cubes d’ananas prêts, on les mets dans la marmite avec la noix de coco, et on met le tout à cuire à feu doux, pour en gros 20 min.
  3. Et maintenant, le congre. Le mien était à moitié préparé (plus la tête ni la peau, mais encore les arrêtes dedans). On découpe d’abord des filets (il suffit de suivre les arrêtes avec un bon couteau, ça va tout seul), ensuite avec les filets on fait des lanières, et avec les lanières, des petits cubes (oui, des petits cubes, encore). Une fois que le mélange coco/ananas a suffisamment cuit (la noix de coco doit avoir un goût plus doux), on rajoute les petits cubes de poisson. Là, attention, tout va très vite : on laisse cuire en gros 5 minutes, mais pas plus (c’est meilleur si le poisson est encore un peu ferme).

Et voilà, du congre coco ananas. J’ai accompagné ça avec un riz au merken (comme le mélange est doux, c’est pas mal de mettre quelque chose d’un peu relevé à côté). Si j’en refais, je tenterai probablement de râper la noix de coco, voir ce que ça donne.

À vos tabliers!


28
Mar 10

Rétroblogging

À la télé, quand ils ont plus rien à dire, ils font des super rétrospectives «les moments les plus drôles de 2009», «c’est mon choix: the best of» etc. De bonnes soirées garanties…

Moi, j’ai rien à dire, mais je vais vous épargner la rétrospective :). Et pour pas faire un billet trop vide, je vous mets quelques photos d’une balade qu’on est allés faire avec Andres, un compagnon de travail, samedi dernier. On a eu la chance de voir un (grand) condor d’assez près, ce qui arrive pas tous les jours. Et j’ai presque plus de courbatures au jambes une semaine après 😉


12
Mar 10

Une carte intéressante des tremblements de terre

Cette page propose une carte bien faite qui résume les secousses qu’on a ressenties (ou pas) au cours des derniers jours. Pas d’analyse plus poussée pour le moment parce que je suis noyé sous le boulot :-/ …


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